[Communiqué] Citeo Prospective L’innovation et la R&D au service de l’économie circulaire de la fibre
Avec plus de 3 millions de tonnes mises sur le marché chaque année et des taux de recyclage de 57,8% pour le papier graphique et 64% pour les emballages ménagers en papier-carton, les produits cellulosiques sont un exemple d’économie circulaire vers lequel les consommateurs se tournent de plus en plus. En plaçant l’innovation au cœur de sa démarche, depuis l’éco-conception jusqu’au recyclage, Citeo poursuit la mobilisation pour un modèle pérenne d’économie circulaire des papiers et des cartons.
Citeo Prospective a consacré son dernier rendez-vous de l’année à la fibre de cellulose, matériau renouvelable, recyclable et compostable. L’occasion de faire le point sur les dernières innovations des industriels du secteur et sur l’avancée de la Recherche & Développement menée en partenariat avec le Centre Technique du Papier (CTP) dont l’objectif est de déployer des solutions à l’échelle industrielle à court terme, dans les 2 à 3 ans.
L’économie circulaire des produits cellulosiques (papiers graphiques et emballages ménagers en papier-carton) est installée de longue date et bénéficie d’un contexte favorable : compétitivité de la matière première recyclée par rapport à la matière vierge suite aux restrictions chinoises d’importation de papiers-cartons à recycler, croissance de la demande avec le développement de l’e-commerce ou encore la recherche de nouvelles solutions et matériaux pour les emballages. Un contexte qui crée des opportunités mais aussi des contraintes auxquelles les industriels doivent désormais répondre.
Une matinée d’échanges prospectifs dédiés à l’économie circulaire de la fibre de cellulose
Citeo Prospective anticipe et accompagne l’innovation ainsi que la réflexion des entreprises, fabricants et parties prenantes en matière d’éco-conception. Dans le cadre d’un accord pluriannuel avec le Centre Technique du Papier (CTP), Citeo finance à hauteur d’1,4 M€ des projets de R&D pour l’innovation en matière d’économie circulaire des papiers et des cartons : recherches sur les formes 3D, sur les solutions barrières, sur les alternatives aux éléments perturbateurs du recyclage ou encore réduction de la taille et du poids des produits cellulosiques. A l’occasion d’une matinée consacrée à la fibre de cellulose, Citeo Prospective fait le point sur les dernières innovations des industriels du secteur et sur l’état d’avancement des recherches du CTP pour améliorer la recyclabilité des produits fibreux. Des initiatives qui répondent à 4 grands enjeux de la cellulose :
- Améliorer la recyclabilité des produits fibreux
La diminution de la présence d’encres non « désencrables » pour les papiers graphiques, la réduction des éléments non fibreux – non pulpables, ou encore la suppression des colles perturbatrices sont des axes majeurs de R&D.
Dans ce domaine, la matinée Citeo Prospective a proposé le témoignage de deux entreprises :
- la société SEALOCK, fabricant français indépendant de colles industrielles sans solvants, est engagée depuis 1993 dans l’éco-conception et le développement durable et développe des colles innovantes. En s’appuyant sur un nouveau référentiel d’évaluation de la compatibilité d’une colle avec le recyclage mis au point par Citeo avec le CTP, SEALOCK a su développer une colle pour imprimés publicitaires, dispersable et non perturbatrice du recyclage. Cette colle présente le double avantage de ne pas générer de particules collantes (« stickies ») chez le papetier recycleur, et d’être biosourcée. Un atout pour l’industrie papetière : la suppression des éléments perturbateurs de recyclage permet d’éviter les surcoûts de production et de garantir un matériau recyclé de meilleure qualité, ainsi que pour les éditeurs d’imprimés publicitaires qui peuvent éviter un malus de contribution à Citeo, qui concerne aujourd’hui 17% des papiers graphiques.
- l’entreprise MALENGE PACKAGING, en partenariat avec Nature et Aliment, société spécialisée dans les aliments issus de l’agriculture biologique, a conçu un nouvel emballage « barrière », 100% fibre de cellulose, destiné aux emballages alimentaires. Ces emballages mono-matériau, sont donc plus facilement recyclables que des emballages complexes, et présentent des fonctions barrière, notamment à l’humidité, ainsi que des propriétés de scellabilité permettant des usages adaptés aux clients. Une innovation, développée avec l’appui du CTP, qui se déclinera sur une gamme entière d’emballages mise sur le marché début 2019. Ce matériau a également l’avantage d’être 18% plus léger qu’un emballage complexe, et d’afficher un bilan carbone réduit de 56%.
- Anticiper les nouvelles vies des produits fibreux dans l’économie circulaire
Avec 20,4 kgs de papiers triés par an et par habitant, pouvant se recycler jusqu’à 5 fois, et 11 kgs d’emballages papier-carton triés par an et par habitant pouvant se recycler jusqu’à 7 fois, la recirculation des produits fibreux et des substances qui les constituent doivent être anticipés par les industriels.
Citeo travaille sur le sujet des huiles minérales en agissant à 2 niveaux avec les acteurs de la filière. En amont, avec l’éco-conception pour éliminer la présence d’huiles minérales dans les encres d’impression et proposer des alternatives. En aval, pour trouver des procédés de traçage et d’élimination de ces substances dans les fibres recyclées. Depuis le début 2018, Citeo a constitué un groupe de travail dédié, réussissant l’ensemble des parties prenantes des filières papiers graphiques et emballages papiers-cartons, autour de 5 axes : l’identification des gisements, la recherche d’alternatives (R&D, tests, expérimentations), l’évaluation de l’efficacité du système de tri et de collecte, le partage d’enseignements & l’accompagnement des entreprises, et la participation aux travaux réglementaires français et européens. Ce plan d’actions se poursuivra en 2019 et visera en particulier à améliorer la traçabilité de l’utilisation d’huiles minérales, à tester et favoriser l’adoption des encres alternatives dans le secteur graphique et étudier la question des huiles minérales issues des colles.
- Améliorer la compétitivité du recyclage des produits fibreux
Les papiers bénéficient d’une consigne de tri simple : tous se trient et se recyclent. Il en va de même pour les emballages papiers-cartons. Une fois triée et collectée, le coût de mobilisation de la matière doit être compétitif pour lui offrir une seconde vie. Bénéficiant de taux de recyclage performants autour de 60% et d’une contribution des metteurs en marché de 329 M€ au titre de la REP, dont 22 M€ en nature, Citeo souhaite accélérer le recyclage des papiers et des emballages papiers-cartons.
Dans le cadre du plan de performance des territoires et de la dernière phase d’appels à projets, un financement de 190 M€, dont 40 M€ consacrés aux papiers graphiques, permettra de développer et rationnaliser les dispositifs de collecte et de tri. Le schéma « fibreux / non fibreux » permet ainsi d’isoler les papiers et les cartons, qui représentent 60% de la collecte sélective des problématiques de tri et de recyclage des autres emballages, notamment des nouveaux emballages plastiques dans le cadre de l’extension des consignes de tri à tous les emballages. Grâce à une solution de tri dédiée ou encore au développement d’une offre de reprise de flux à trier, l’industrie papetière pourrait bénéficier d’une meilleure qualité de matière recyclée, et ainsi de préserver leur compétitivité.
- Explorer les potentiels de la cellulose en alternative à d’autres matériaux
CITEO et le CTP souhaitent renforcer leur collaboration pour accélérer le développement des traitements « barrières » pour encore améliorer les propriétés des matériaux fibreux pour l’emballage alimentaire. Les procédés innovants comme l’enduction barrière, la chromatogénie ou encore la lamination humide de microfibrilles de cellulose (MFC), prennent en compte les contraintes liées au recyclage ou à l’utilisation de ces nouveaux matériaux. Des applications concrètes sont proposées pour les gobelets en carton qui, grâce à la combinaison de ces nouvelles solutions, pourraient disposer de l’ensemble des fonctionnalités attendues pour un gobelet, tout en étant recyclable, compostable et 100% biosourcé. Un traitement qui pourrait être décliné à l’échelle industrielle d’ici quelques années.
La startup finlandaise PAPTIC a développé de son côté une alternative au sac plastique. Ce nouveau matériau en fibres de celluloses, issues de forêts certifiées FSC, est plus résistant que le papier et combine les qualités du papier et du plastique, auquel il peut se substituer dans certains secteurs. Le matériau mis au point se coud, se colle, se découpe, offre une grande surface d’impression et se recycle avec les papiers et cartons dans la filière classique.
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Des campagnes de sensibilisation pour mobiliser les consommateurs au tri du papier
Le développement et la pérennisation de l’économie circulaire de la fibre passe également par la mobilisation des consommateurs en faveur du tri des papiers. Plus de 420 éditeurs représentant 2 000 publications ont consacré des espaces publicitaires au tri et au recyclage des papiers. Le principe : miser sur l’affinité du média avec ses lecteurs en jouant autant que possible avec le titre de presse concerné pour évoquer le tri, ou la transformation du papier en matière première tout en redonnant du pouvoir au geste de tri. Avec cette campagne, diffusée dans près de 700 journaux et magazines et touchant 93% de la population française, les éditeurs de presse ont fait le choix de mettre en scène leur responsabilité environnementale pour engager celle de leurs lecteurs. Une campagne déclinée dans la presse régionale via des cahiers spéciaux et dans la presse jeunesse.