Comment les Français trient-ils ? 124 emballages passés au crible !
Du 29 juin au 11 juillet 2018
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5200 consommateurs interrogés sur le geste de tri de 124 emballages du quotidien, représentant la moitié des tonnages mis en marché et l’essentiel de l’univers de la consommation d’un Français : l’étude TOP 100 du Geste de tri que nous avons menée vous apporte des enseignements directs et inédits pour développer l’éco-conception et la communication consommateurs en faveur du recyclage de vos emballages. Catherine Barucq, Responsable du pôle études de Citeo, nous en parle.
D’abord par son ampleur : 124 emballages de produits alimentaires et non alimentaires, qui représentent en poids la moitié du marché, ont été étudiés. Ensuite, leur diversité permet d’avoir une lecture fine de ce qui fait douter les Français et met en évidence les freins à lever pour qu’ils trient plus et mieux. Enfin, et là encore c’est une première, nous avons demandé aux sondés s’ils avaient remarqué des changements dans la conception des emballages : c’est oui pour 1/4 d’entre eux, qui constate des actions d’allègement et de réduction de volume.
Oui, plutôt bien ! 73% d’entre eux les connaissent et les suivent. Mais le geste de tri n’est pas systématique ; et on constate de grandes disparités selon les emballages : certains sont bien triés par 13% de nos concitoyens, d’autres par 98% d’entre eux.
Ceux pour lesquels le consommateur n’a pas de doute ! Par exemple les bouteilles : leur geste de tri est historique (depuis 1974 pour le verre) et donc bien intégré, en théorie. Les bouteilles sont également des emballages simples, mono-matériau et très bien identifiables par le consommateur, tout comme le carton des packs de bière par exemple. Pour ce type d’emballages, le suivi de la consigne est très haut, autour de 97%.
Les consommateurs trient moins fréquemment, voire pas du tout, certains emballages pour des raisons bien spécifiques, dont quatre se dégagent clairement :
- L’emballage est sale ou pas tout à fait vide, par exemple un emballage de fromage fondu ou une boîte de sardines ;
- L’emballage a contenu des produits perçus comme nocifs ou dangereux, par exemple le flacon d’eau de javel ou le vernis à ongles ;
- Il faut se rendre à un conteneur spécifique pour trier l’emballage, par exemple la bouteille d’huile en verre ou le pot de confiture ;
- Le produit est consommé en dehors du domicile, comme pour les petites bouteilles d’eau en plastique ou les étuis de sandwich triangle.
Ils tournent autour de 3 axes sur lesquels nous travaillons déjà :
- L’accompagnement des entreprises pour développer des emballages éco-conçus : s’ils sont, par exemple, mono-matériau ou sans suremballage inutile, cela rend le geste de tri plus évident.
- Le développement de la collecte de proximité : des conteneurs mieux répartis dans les territoires, bien situés et accessibles aux habitants. Trilib’ à Paris ou le dispositif sur Amiens Métropole sont de bons exemples et montrent que les performances de tri s’améliorent.
- La mobilisation des consommateurs avec la diffusion des bonnes consignes de tri et des preuves des bénéfices du recyclage. L’appli mobile Guide du tri est l’un de nos outils phares. Les campagnes ciblées que nous élaborons en concertation avec les organisations professionnelles sur les emballages d’hygiène-beauté, de jouets ou les bouteilles en plastique permettent de lever des doutes précis.
En effet, pour 15 millions de Français, l’apprentissage du tri des emballages en plastique nouvellement triés est en cours. De plus, il progresse assez vite et améliore aussi le geste de tri des autres emballages (en verre, métal et papier-carton) qui devient plus systématique. Bel exemple d’apprentissage en cours, le tri du pot de yaourt est aujourd’hui correctement effectué par 58% de la population concernée : un résultat très encourageant.
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